Le stress thermique chez les volailles expliqué


En raison du changement climatique mondial, les journées chaudes deviennent plus chaudes et plus fréquentes, les canicules devenant plus fréquentes, tandis que l’on mesure moins de journées froides. C’est le cas non seulement dans les régions (sub)tropicales, mais aussi dans les régions au climat tempéré. Ces températures élevées sont dommageables pour le bétail, qui subira un stress thermique. Le stress thermique est l’un des principaux facteurs de stress environnemental qui pèsent sur la production de volaille dans le monde entier, car il a des conséquences néfastes sur la croissance et la production, entraînant des pertes économiques importantes. Par exemple, aux États-Unis, le stress thermique dans le secteur de la volaille entraîne des pertes économiques annuelles totales estimées à environ 128 à 165 millions de dollars.

Qu’est-ce que le stress thermique?

Diagramme de la zone thermoneutre. LCT : température critique inférieure, UCT : température critique supérieure, MAX : point de perte de chaleur maximale.

Les oiseaux sont des animaux homéothermiques, ce qui signifie qu’ils peuvent maintenir une température corporelle constante (environ 41 °C) dans certaines limites. Cependant, les oiseaux sont très sensibles aux températures environnementales élevées en raison de leur forte activité métabolique, de leur couverture de plumes et de l’absence de glandes sudoripares. Lorsque les oiseaux sont soumis à des températures environnementales élevées, notamment en combinaison avec une humidité relative élevée et une faible vitesse de l’air, ils subissent un stress thermique. Le stress thermique se produit lorsque des difficultés surgissent pour atteindre un équilibre entre la production de chaleur corporelle et la perte de chaleur corporelle.

Les oiseaux sont capables de maintenir une température corporelle constante dans leur zone thermoneutre (A), qui est l’intervalle entre la température critique inférieure et supérieure (LCT et UCT). Lorsque la température ambiante dépasse la UCT, les oiseaux doivent perdre activement de la chaleur en haletant, d’abord lentement (B), puis plus rapidement (C) à mesure que la température augmente, ce qui compromet leur bien-être. Lorsque la température ambiante dépasse le point de perte de chaleur maximale (MAX), les oiseaux sont incapables de contrôler leur température corporelle et la mort est inévitable (D).

Comment les volailles font-elles face au stress thermique?

Mécanismes de perte de chaleur disponibles pour les oiseaux. Radiation (vert), convection (rouge), conduction (jaune) et évaporation (bleu).

1. Augmentation des pertes de chaleur

Radiation, convection and conduction are the three sensible heat loss mechanisms birds have to their disposal to maintain a constant body temperature.

  • Radiation: Les ondes électromagnétiques transfèrent la chaleur corporelle à travers l’air vers des objets plus froids. Plus la différence de température est importante, plus la surface du corps perd de la chaleur.
  • Convection: La chaleur des parties du corps telles que le peigne, les caroncules et les ailes est naturellement perdue dans l’air ambiant plus frais. Pour augmenter la perte de chaleur par convection, les oiseaux augmentent leur surface exposée en levant et en déployant leurs ailes et en élargissant leurs vaisseaux sanguins (vasodilatation). La couleur des parties du corps telles que le peigne et les caroncules devient plus foncée. Une circulation d’air adéquate est essentielle pour obtenir une perte de chaleur efficace par convection.
  • Conduction: La chaleur est transférée du corps vers une surface plus froide lorsque les deux sont en contact direct. Les oiseaux peuvent par exemple s’asseoir sur la litière ou s’appuyer contre le fil de la cage pour perdre leur chaleur corporelle.

Lorsque la température ambiante augmente à un niveau dépassant la température critique supérieure, les mécanismes de perte de chaleur sensible deviennent inefficaces et les oiseaux perdent activement de la chaleur en haletant. L’halètement est une respiration superficielle à bouche ouverte qui permet une perte de chaleur par évaporation de l’eau de la bouche et des voies respiratoires et constitue la principale méthode de perte de chaleur à ces températures élevées. Une condition pour que cette méthode soit efficace est toutefois que l’humidité de l’air ne soit pas trop élevée.

2. Réduire la production de chaleur

En plus de perdre de la chaleur, les oiseaux vont également réduire leur propre production de chaleur corporelle. En effet, la chaleur corporelle est produite par des processus tels que l’entretien, la croissance, l’activité musculaire et la production de viande/œuf. La quantité de chaleur produite dans le corps des poulets est influencée par des facteurs tels que l’âge, la race, le sexe et l’activité physique. Pour réduire leur production de chaleur, les oiseaux réduisent activement leur métabolisme et leur consommation d’aliments, ce qui entraîne une diminution de la prise de poids et de la production de viande et d’œufs. En outre, les oiseaux deviennent moins actifs et s’éloignent des autres oiseaux.

Mesures de lutte contre le stress thermique

Le stress thermique pose de sérieux problèmes et a de graves conséquences sur le bien-être, la production et la rentabilité des volailles. Toutefois, plusieurs mesures peuvent être prises pour faire face au stress thermique.

  • Mettre en œuvre les ajustements adéquats aux pratiques de gestion (tels que la ventilation, la densité du cheptel, la gestion des litières…)
  • Concevoir et orienter la ferme pour réduire au maximum le stress thermique
  • Introduire des programmes d’alimentation intermittente ainsi que des changements de composition alimentaire bien réfléchis
  • Envisager des additifs alimentaires conçus pour atténuer les effets négatifs du stress thermique et améliorer les performances de l’oiseau

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